Kraamzorg : qui sont ces fées du post-partum ? 

Par Armelle Fruchard | Mise à jour le 27 août 2023

Aux Pays-Bas, un service dédié au post-partum immédiat est proposé sous le nom de « kraamzorg ». Derrière ce terme un peu barbare se cache une définition beaucoup plus douce : “ soins de maternité ». Mais qu’est-ce exactement qu’une kraamzorg et quelles sont ses responsabilités ?

Qui sont les kraamzorg ? 

Les kraamzorgs sont les Mary Poppins du post-partum. Il s’agit d’une personne, formée à la périnatalité, qui accompagne pendant 8 jours les familles après l’accouchement.

Son rôle est d’aider les parents et de les soutenir pendant les premiers jours suivants la naissance. Elle offre un soutien physique, moral et logistique ainsi qu’une formation sur tout ce qui concerne les besoins du nouveau-né.

Généralement, leur contrat est de 49 heures à répartir sur les 8 jours suivants la naissance. Elle peut être davantage présente au début puis diminuer ses horaires au fur et à mesure que le rythme s’installe.

Ainsi, les kraamzorg aident, guident et accompagnent les parents dans le grand chamboulement d’une naissance. 

Quel est le rôle d’une kraamzorg ? 

Le premier rôle de la kraamzorg est d’aider les parents. En France, même si cette profession n’existe pas, cela s’apparenterait à la fusion d’une doula et d’une sage-femme. En effet, contrairement à la doula, la kraamzorg a une formation médicale et peut donc assurer le suivi postnatal de la mère et du bébé. 

Ainsi, la kraamzorg est autant là pour assurer les premiers besoins du nouveau-né que pour aider les parents à s’organiser et à se reposer. 

Ses missions sont très larges et très diverses. Le but est qu’à son départ, toute la famille soit en bonne santé et se sente armée et confiante pour commencer cette nouvelle vie. 

Voici quelques missions dont peut s’occuper la kraamzorg durant le temps passé au sein de la famille : 

  • montrer aux parents comment donner le bain 
  • aider et soutenir la maman qui allaite
  • faire les courses et préparer des repas 
  • s’occuper des frères et soeurs s’il y en a 
  • plier le linge 
  • changer les couches du nouveau-né
  • nettoyer la cuisine 
  • prendre des photos
  • offrir un espace de paroles et d’échanges aux parents
  • surveiller la récupération physique de la maman (contrôle des points, des saignements, soins de la déchirure)
  • faire les premiers soins au bébé (prise de température, contrôle du poids, soins du cordon, etc)

La kraamzorg s’adapte vraiment à chaque famille selon leurs besoins. Si des parents se sentent dépassés par les repas, elle va les aider et cuisiner pour eux. Si une maman n’arrive pas à allaiter et en souffre, elle va prendre du temps pour lui montrer les bons gestes et les erreurs à éviter. Tout cela se passe chez les parents, dans leur univers afin qu’ils aient le plus de facilité à reproduire tous les gestes et conseils une fois qu’elle sera partie. Elle aide les parents à devenir parents. 

La kraamzorg remplace-t-elle la sage-femme ?  

Bien qu’elle puisse assurer le suivi médical de la maman et du jeune bébé, elle ne remplace pas une sage-femme pour autant. Parfois, elle accompagne et seconde la sage-femme durant les accouchements mais la plupart du temps, elle n’y assiste pas. 

Elle fait plutôt office de relais entre la mère, son bébé et l’équipe médicale. En cas de souci médical ou de doute, elle a l’obligation de prévenir une sage-femme afin qu’elle  

Quel est le coût d’une kraamzorg ? 

Les kraamzorg ont un diplôme d’État et suivent une formation pendant 3 ans. Elles sont reconnues d’utilité publique. C’est donc un service inclus dans le système de soin aux Pays-Bas et dans la plupart des assurances santé. 

On recommande aux futures mamans de s’inscrire auprès d’un service de kraamzorg dès la 12e semaine de grossesse et de vérifier auprès de leur assurance santé ce qui est inclus. 

Si le service de kraamzorg n’est pas couvert par votre assurance, il faudra compter environ 5 €/heure. 

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