L’accouchement sans péridurale de Noémie

Par Armelle Fruchard | Mise à jour le 18 mai 2023

Contexte

  • 2e grossesse 
  • 1er accouchement : voie basse sous péridurale avec utilisation des ventouses et déchirure. Durée : 15h. 

Préparation

  • 3 séances hypnonatal avec psychologue
  • Nombreuses lectures sur l’accouchement physiologique
  • Homéopathie à partir de 38SA
  • Tisanes de feuilles de framboisier et sauge

Récit d’accouchement

À partir de 38 SA : je ressens quelques contractions non douloureuses mais qui jouent sur mon col. Je suis ouverte à deux, col ramolli et raccourci. 

40+4 SA : je suis fatiguée, j’attends avec tellement de hâte mon bébé, je n’en peux plus d’attendre. Je prends rdv pour ostéopathie et acupuncture le lendemain. 

40+4 SA (nuit) : première contraction à 1h30 qui me réveille et forte envie de faire pipi. Deuxième contraction qui s’en suit, je comprends que “ça y est, ça commence ! ”. 

2h : je m’installe sur mon ballon, mon mari allume un feu de cheminée, je suis bien. Je gère les contractions bien qu’elles soient très intenses et rapprochées (toutes les 2 min). Ça reste supportable donc je me dis que j’ai le temps. 

2h30 : je commence à avoir vraiment très mal et décide d’aller prendre un bain. Impossible d’y rester longtemps, je n’arrive pas à gérer la douleur dans l’eau car je n’arrive pas à bouger. Je décide de me relever et de me mettre sous le pommeau de douche. Quelle bonne idée, je fais des ronds avec mon bassin, ça va mieux. 

3h00 : j’appelle ma mère à la rescousse afin qu’elle vienne garder notre première fille qui dort à l’étage. Je réveille mon mari et lui dit de se préparer.

3h10 : tout s’intensifie d’un coup. Je me mets à 4 pattes sur le ballon en faisant des ronds avec le buste et je commence à vocaliser des « ooooooo » qui me soulagent instantanément ! Ces vocalises resteront jusqu’à la sortie de mon bébé et sont ce qui m’a le plus aidé lors de mon accouchement.

Mon mari s’empresse de charger la voiture pendant que je reste à 4 pattes sur le ballon. C’est très intense, j’ai l’impression que je vais m’évanouir de douleur. J’ai envie de vomir et je me dis que je ne vais jamais tenir le coup (phase de désespérance helloooo). 

4h : on quitte la maison. Il y a du verglas, mon mari doit rouler doucement, je subis. 

4h10 : arrivée à la maternité. Je me jette hors de la voiture à 4 pattes sur le sol. Mon mari court chercher de l’aide. Une aide-soignante arrive avec un fauteuil roulant pour me conduire direct en salle de naissance. 

L’aide soignante me déshabille et me met une blouse, mon mari retourne à la voiture chercher le dossier.

On m’ausculte : je suis à 9, youpiii ! On me propose la péridurale mais je la refuse. En revanche, j’accepte qu’on me perce la poche des eaux afin d’aider bébé à s’engager. Une micro piqûre permet de faire écouler doucement un peu de liquide, ce qui me soulage. 

Suite à cela, je ressens une forte envie de pousser. 3-4 poussées plus tard, je sens passer la tête. Moi qui craignais le fameux “cercle de feu”, je suis rassurée, pas si douloureux, ça chauffe mais c’est gérable. 

Une fois la tête passée, la sage femme commence à paniquer, me disant que le bébé est trop gros et n’arrive pas à passer les épaules. Je perds pied, je panique et l’aide soignante décide de me lever les jambes et d’appuyer un peu sur mon bas ventre. Les épaules passent, j’attrape mon bébé et le pose sur moi. 

C’est magique… il est 5h01 et nous découvrons que c’est une petite fille ! 

Comme elle a aspiré un peu de liquide au moment du passage, on lui fait subir une petite aspiration. Elle est pesée : 4,9 kgs !! 

De mon côté, petite déchirure interne, on me fait 2 points. Le placenta sort très rapidement. Plus de 2h de peau à peau plus tard, nous sommes toujours sur notre petit nuage. 

Sentiment de fierté extrême et de reconnaissance en mon corps !

Croyez en vous, nous sommes des warriors !

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