5e accouchement pour Joséphine

Par Armelle Fruchard | Mise à jour le 25 septembre 2023

5e accouchement sans péri, je pense maîtriser la chose…. Comme quoi rien n’est acquis, je vais être surprise ! 

Quelques jours avant l’accouchement

Jeudi soir, pas mal de contractions enchaînées, ressenties mais pas encore douloureuses. Hic, mon mari qui travaille à 1h de route bosse jusqu’au milieu de la nuit… Je stresse, donc évidemment je suis paumée. Finalement à 23h, je lui demande de rentrer, et à minuit quand il arrive, je lui dis que ce n’est pas pour tout de suite, couchons-nous et attendons. Je me réveille le lendemain toujours 2 en 1…. 

Les 2 journées qui suivent sont bizarres, des contractions de début de travail dès que je suis active, plus rien dès que je m’assieds. Fin d’après-midi samedi, je n’y tiens plus, il faut que ça soit dans le week-end, je suis fatiguée, déprimée, et je ne veux pas que mon mari reparte lundi au travail. Nous nous rendons à la maternité, j’espère avoir avancé…. Je ne suis qu’à 2 cm. En 30 min de monito j’ai seulement 2 petites contractions de rien du tout…. 

Accouchement : jour J

La sage-femme d’accueil ne me renvoie pas chez moi parce que c’est mon 5e, mais c’est bien la seule raison !

Nous installons nos affaires en salle de prétravail nature, et demandons à la SF des salles d’accouchement si nous pouvons aller marcher. “OK, allez-y, on fait le point dans 1h”. Il est 18h30, nous partons faire le tour de l’hôpital. Les contractions s’installent, je les gère d’abord par de la respiration abdominale, mais je sens que ça n’aide pas mon bébé, c’est trop dynamique et ma sangle abdominale est déjà suffisamment tonique comme ça pour ne pas en rajouter. Alors je vocalise pour me détendre (« bouche molle col mou » !), mon mari rit, puis rit moins quand je lui broie les mains à chaque fois que je me jette en avant pour gérer la douleur… Il me masse le bas du dos, et son contact m’aide.

19h30, nous sommes de retour dans la salle nature. Je m’allonge sur le grand matelas sur le côté pour l’examen, mais finalement c’est une autre SF qui rentre. Une boule d’énergie, qui est ravie de voir que je ne veux pas de péri et rester maître jusqu’au bout : « Écoutez, on est bien ici, on va y rester hein ? Et puis si vous êtes dans la baignoire au moment de la naissance et ben je vous accouche dans l’eau ! Et puis si c’est à 4 pattes dans un coin de la pièce ce sera là ! » Je suis éperdue de gratitude : j’ai tellement mal vécu psychologiquement mon accouchement précédent à cause d’une SF qui ne m’a pas écoutée et m’a bousculée…

Suite du travail sur un ballon, accompagnée par mon mari qui a été au top. 45 min plus tard, je commence à ressentir une petite envie de pousser, je veux en finir au plus vite, je me jette sur le matelas et fais appeler la SF. Je commence à pousser, allongée sur le côté droit, mon mari me faisant appui pour ma main et la SF pour mon talon. Ça n’avance pas beaucoup, c’est long…. Je tente de passer à 4 pattes, au bout de 2 contractions la SF et moi sentons que ce n’est pas la bonne position, je me remets sur le côté, à gauche cette fois… C’est long, long, long….. Je commence à douter de moi, j’ai toujours sorti mes bébés en 3 ou 4 contractions… Ce bébé doit être un mastodonte… Je sais que cette longueur n’est pas qu’une perception du temps distordue puisque la SF sort un monito sans fil pour vérifier que tout va bien pour ma puce… Ce qui est le cas, on continue comme ça ! Au fur et à mesure que je sens mon bébé descendre, je me souviens et me dis que j’ai décidément commencé à pousser bien trop tôt. Enfin, je sens la tête passer, cette sensation du bassin poussé à son ouverture maximale….

Marine pousse 2 cris, je la prends contre moi, elle est toute belle, la peau déjà déplissée,  elle regarde autour d’elle de ses yeux grand ouverts, et ça pendant 1h. Il est 21h.

Le cordon ne sera coupé qu’après avoir fini de battre, plus d’un quart d’heure après. Le placenta semble mettre du temps à se décrocher, alors la SF qui est formée en acupuncture me pose 2 aiguilles pour re-stimuler les contractions et j’aide à la délivrance en faisant des fausses inspirations : il sort d’un coup, et je ne saigne quasi pas. Le seul acte médical de cet accouchement sera l’injection de Syntocinon en intramusculaire, à laquelle la SF ne se résoudra qu’1h20 après la naissance, mon utérus de multipare étant un peu paresseux…

Voilà ! Un très bel accouchement pour moi, pour mon bébé tout serein, pour mon mari qui a trouvé sa place pour la première fois, et même pour la SF qui l’a raconté à ses collègues le lundi matin !!

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