Quels sont les bienfaits de l’huile d’onagre ? 

Par Armelle Fruchard | Mise à jour le 13 septembre 2023

L’huile d’onagre est issue d’une plante, l’onagre dont les graines sont extrêmement riches en acides gras polyinsaturés. Ils sont très précieux pour la santé féminine pour leurs vertus anti-inflammatoires. Comment utiliser l’huile d’onagre en vue d’une grossesse ? Quels sont les super-pouvoirs de l’huile d’onagre ? Réponses ! 

De quoi est composée l’huile d’onagre ? 

L’huile d’onagre est extraite des graines d’onagre, naturellement riches en acide linoléique et en acide gamma linolénique. Derrière ces noms un peu barbares se cachent des acides gras, de la famille des oméga 6. Ils sont particulièrement bénéfiques pour la santé des femmes, car ils ne peuvent pas être fabriqués par l’organisme. L’huile d’onagre contient des acides gras déjà prêts à être utilisés par notre corps, simplifiant ainsi son absorption. 

L’acide gamma-linolénique joue également un rôle essentiel dans la formation des prostaglandines, hormones essentielles pour lutter contre les inflammations. En outre, cette huile est également une source importante de vitamine E et d’acides gras oméga 3.

Quels sont les bienfaits de l’huile d’onagre sur le syndrome prémenstruel ? 

L’huile d’onagre a de nombreux bienfaits sur le cycle menstruel, et en particulier sur le syndrome prémenstruel (SPM). Des études ont démontré qu’une carence en acides gras essentiels provoque une diminution du niveau de prostaglandine E1, ce qui augmente la sensibilité à la prolactine. 

Les SPM peuvent être associés à cette réaction à la prolactine dont les taux augmentent en phase lutéale (la période après l’ovulation et avant les règles). L’acide linoléique, présent dans l’huile d’onagre, permet de favoriser la synthèse des prostaglandines, contribuant à rétablir cet équilibre et réajuster ce déséquilibre

Ainsi, il a été démontré que l’huile d’onagre a une actions sur plusieurs symptômes du SPM (étude 2021) :

  • les maux de tête,
  • les sensations de ballonnement,
  • l’irritabilité et les sauts d’humeurs 
  • les seins douloureux (mastodynies)

Comment améliorer sa fertilité grâce à l’huile d’onagre ? 

L’huile d’onagre a une forte influence sur l’harmonie du cycle menstruel. Elle permet de favoriser une régulation hormonale naturelle. Sa teneur en acides gras essentiels agit comme un stabilisateur hormonal, favorisant l’équilibre entre les œstrogènes et la progestérone. 

Bien que les preuves scientifiques spécifiques à ce sujet ne soient pas abondantes, l’onagre est réputée pour son potentiel dans la tonification de l’utérus. Elle peut contribuer à améliorer la santé utérine en agissant sur les muscles de l’utérus, les renforçant et favorisant leur tonification. De plus, l’huile d’onagre peut également stimuler la production de glaire cervicale en raison de sa richesse en acides gras et de ses propriétés émollientes (assouplissantes). Cette augmentation de la production de glaire cervicale facilite le trajet des spermatozoïdes, de l’intérieur du vagin jusqu’aux trompes. Si vous souhaitez booster votre glaire et agir sur l’équilibre hormonal, vous pouvez la prendre sur tout le cycle (hors règles car elle peut avoir un effet anticoagulant). 

Ainsi, si l’huile d’onagre ne permet pas, à proprement parler, de tomber enceinte, elle favorise une santé utérine indispensable à l’installation d’une grossesse. De plus, en favorisant la production de la glaire cervicale, elle permet d’aider à mieux identifier sa période d’ovulation lors d’un projet de grossesse. Elle peut être particulièrement bénéfique en cas de cycles irréguliers.  

L’huile d’onagre permet-elle de déclencher l’accouchement ? 

L’huile d’onagre n’a pas d’action prouvée sur le déclenchement du travail ou l’action des contractions. Cependant, sa composition permettrait de favoriser la sécrétion de prostaglandines, hormones essentielles à la maturation du col de l’utérus. 

Si vous souhaitez utiliser de l’huile d’onagre à la fin de votre grossesse pour aider au déclenchement naturel de l’accouchement, consultez votre médecin ou sage-femme avant tout. Généralement, il vous prescrira une induction par capsule vaginale. 

Plusieurs études ont été conduites sur ce sujet mais sur des échantillons de taille limitée. Une étude menée en 2018 a examiné les réactions de femmes à terme (40 SA) ayant reçu une dose quotidienne de 2000 mg d’huile d’onagre avant leur accouchement, comparées à un groupe de femmes ayant reçu un placebo. Cette étude n’a pas révélé de différence significative entre les deux groupes.

En 2019, une autre étude a été réalisée sur un échantillon de 84 femmes à 38 semaines de gestation, où certaines ont reçu une dose quotidienne de 1000 mg d’huile d’onagre, tandis qu’un groupe témoin a reçu un placebo. Les résultats de cette étude ont montré que le groupe ayant reçu l’huile d’onagre a eu une durée de travail plus courte avec notamment un amincissement plus prononcé du col de l’utérus.

Une étude récente de 2023 (le plus large panel jamais étudié) a étudié le score Bishop sur 920 femmes suite à la prise d’huile d’onagre par voie vaginale ou orale. Les résultats de cette étude ont clairement établi que l’usage d’huile d’onagre chez les femmes enceintes à terme et post-terme est cliniquement efficace pour augmenter leur score de Bishop, qui est l’indicateur de la maturation cervicale. De plus, cette recherche a mis en évidence une réduction significative de la période de temps entre l’administration de l’huile d’onagre et l’accouchement chez les femmes en ayant bénéficié.

Comment utiliser l’huile d’onagre avant ou pendant une grossesse ?

Selon les résultats attendus, la prise de l’huile d’onagre diffère. Dans tous les cas, il est conseillé de la choisir bio et pressée à froid. De même, les gélules d’huile sont recommandées car elles permettent de mieux contrôler le dosage et une préservation optimale. 

Posologie de l’huile d’onagre pour améliorer votre fertilité (donc avant une grossesse) : 

Tout dépend de l’effet recherché : 

  • Si vous souhaitez booster votre glaire cervicale : 1500 mg par jour (3 capsules de 500mg, une à chaque repas), de la fin des règles jusqu’à l’ovulation (on l’évite toujours pendant les règles car peut fluidifier le sang)
  • Si vous souhaitez diminuer votre syndrome prémenstruel et favoriser l’équilibre progestérone / oestrogènes : 1500 mg par jour (3 capsules de 500mg, une à chaque repas), de l’ovulation jusqu’aux règles. 

Si vous souhaitez combiner ces deux bienfaits, vous pouvez suivre la cure tous les jours, en faisant une pause pendant les jours de menstruations. 

Si vous prenez de l’huile d’onagre pour ses vertus sur le cycle menstruel, il est généralement nécessaire de patienter de 1 à 2 cycles avant de constater des effets. Il est recommandé de suivre une cure de trois mois, suivie d’une pause d’un mois. Si vous n’êtes pas enceinte, vous pouvez envisager de reprendre une nouvelle cure après ce mois de pause. Une récente étude a démontré que l’huile d’onagre était aussi efficace qu’un placebo, il a aussi prouvé que sa prise sur le court terme n’entraîne pas d’effets négatifs (étude 1988). Alors, pourquoi s’en priver ? 

Posologie de l’huile d’onagre en fin de grossesse (avant l’accouchement) :

Il est possible de prendre les capsules par voie vaginale avant d’aller se coucher. Dans ce cas, n’hésitez pas à prévoir une serviette car un écoulement gras est fréquent.

Attention : les doses recommandées varient selon le type d’huile utilisée et si elle est prise par voie vaginale ou orale. Parlez-en à votre médecin avant de commencer toute supplémentation en huile d’onagre durant votre grossesse.

L’huile d’onagre présente-t-elle des contre-indications ? 

L’huile d’onagre a été reconnue sans danger, du moins en cas d’usage sur le court terme (source). Elle n’est pas censée induire des effets secondaires mais elle peut causer un petit inconfort intestinal ou des maux de tête. Dans ce cas, par précaution, mieux vaut arrêter la prise. 

Cependant, il est important de noter certaines contre-indications à l’usage d’huile d’onagre. Si vous avez un trouble de la coagulation, il est déconseillé de prendre de l’onagre, car elle peut augmenter le risque de saignement. De même, si vous avez une intervention chirurgicale prévue, il est recommandé d’arrêter la prise d’onagre au moins deux semaines avant la procédure.

L’onagre ne doit pas non plus être consommée si vous souffrez d’épilepsie ou de schizophrénie, car cela peut accroître le risque de convulsions.

Enfin dans de très rares cas, une réaction allergique, telle qu’une inflammation des mains et des pieds, une éruption cutanée ou des difficultés respiratoires, peut survenir.

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