Ces dernières années, la tendance est à une plus grande liberté dans le choix des positions. Finalement, la meilleure position est souvent celle qui vous dictera votre corps. On considère qu’une position efficace est celle qui vous soulagera tout en marquant une progression dans votre travail. Voici un aperçu des différentes positions pouvant être adoptées pendant l’accouchement.
La position gynécologique
C’est la position la plus répandue en France. Elle consiste à accoucher sur le dos, généralement les pieds dans les étriers. On l’appelle ainsi car elle fut généralisée en même temps que l’accouchement à l’hôpital. Cette position permet aux sage-femmes et aux médecins d’être à même de surveiller le travail et l’activité cardiaque du fœtus.
Ce n’est pas la position la plus physiologique car vous ne profitez pas de la gravité pour faire descendre votre bébé. Cependant, en cas de contractions très rapprochées ou de travail très long, cela peut être la position la plus reposante.
Cette position n’est pas la plus physiologique car elle entraîne une cambrure qui rend le chemin vers la sortie encore plus sinueux. De même, le bébé ne profite pas de la gravité et le périnée est en forte tension.
Si vous êtes à l’aise dans cette position mais souhaitez accompagner davantage la sortie de votre bébé, le Dr Gasquet préconise quelques aménagements :
- vous pouvez demander que le dossier ne soit pas trop vertical, afin de ne pas être repliée sur vous-même ce qui pourrait bloquer votre respiration
- hisser les étriers assez hauts afin d’être légèrement suspendue
- privilégier une posture “chasse-neige” afin que vos genoux soient plus resserrés que vos pieds afin de permettre d’ouvrir votre périnée.
La position à 4 pattes
Cette position est idéale en cas de douleurs dorsales. Elle permet au bébé de ne pas reposer sur les lombaires grâce au ventre suspendu dans le vide. C’est probablement la position la plus adoptée par les mamans de manière naturelle.
Si elle en ressent le besoin, la future maman peut faire des ronds avec son bassin afin de soulager la zone. Si la pression sur vos bras commence à être douloureuse, vous pouvez reposer le haut de votre corps sur la balle de pilates.
La position à quatre pattes est efficace pour aider le bébé à s’engager dans le canal de naissance et à effectuer sa rotation. Elle permet également de protéger votre périnée car aucune pression n’y est exercée. Le dos et le périnée postérieur sont protégés ce qui réduit le risque de déchirures.
La position assise ou semi-assise
La position assise peut aussi être intéressante lors de l’accouchement. Certaines femmes vont passer la dernière phase de leur accouchement directement sur les toilettes. D’autres vont naturellement souhaiter s’asseoir, sur le ballon de pilates ou sur le petit banc d’accouchement. L’avantage de la position assise (ou semi-assise sur le lit) est qu’elle va permettre de soulager votre dos et de détendre votre périnée.
La position à genoux
Si vous vous positionnez à genoux pour accoucher, prévoyez une couverture ou un coussin afin de soulager vos genoux. Certaines femmes vont avoir envie de s’étendre le dos ou de se reposer le haut du corps sur le ballon. D’autres vont vite abandonner cette position car auront l’impression qu’elles coincent leur bébé.
Dans cette position, votre partenaire peut en profiter pour vous masser ou vous faire des points d’acupression dans le bas du dos. Cela peut permettre de réduire l’inconfort des contractions tout en profitant de la gravité de la position à genoux.
La position accroupie
La position accroupie permet une ouverture maximale du bassin. Elle n’est pas forcément simple à tenir sur la durée donc n’hésitez pas à utiliser un petit banc d’accouchement ou un petit tabouret pour y reposer le haut des fesses. Vous pouvez également vous adosser au mur ou encore être soutenue par votre conjoint. En se plaçant derrière vous, ses bras sous les vôtres, vous serez soutenue et pourrez profiter au maximum de cette position.
La position accroupie permet d’aider le bébé à s’engager dans le canal de naissance. Si vous accouchez de cette manière, vous pourrez accueillir votre bébé entre vos mains dès sa sortie.
La position debout
Généralement, la position débout nécessite un appui. Vous pouvez vous tenir à votre partenaire, vous suspendre ou prendre appui sur un meuble et poser votre front dans vos avants-bras.
En vous penchant légèrement, vous projetez le poids du bébé vers l’avant ce qui permet de soulager le dos.
Pour que la position debout soit la plus efficace, vous pouvez mettre vos genoux en “chasse neige”. En écartant les jambes tout en rentrant les genoux, vous permettez une ouverture optimale de votre bassin.
La position suspendue / en extension
Dans de nombreuses salles nature, il y a des lianes suspendues au plafond. Si ce n’est pas le cas, votre partenaire peut installer une solide écharpe à la barre du lit d’accouchement ou encore servir de support. La suspension est souvent la position la plus agréable pour soulager le dos.
L’objectif est de pouvoir allonger au maximum votre dos afin de l’étirer. En plus de soulager vos muscles dorsaux et abdominaux, cette position aidera votre bébé à bien s’aligner dans votre bassin. de votre lieu auxquelles s’accrocher afin d’étirer son dos et le soulager des contractions.
La position couchée sur le côté
Cette position peut être une bonne alternative à la position gynécologique. Le corps est plus relâché car il n’y a pas de tension musculaire au niveau des membres. L’idéal est d’enrouler votre dos pour effacer au maximum la cambrure.
Elle permet de se reposer entre chaque contraction tout en favorisant l’ouverture du bassin. L’idéal est de se coucher sur le côté gauche et de placer un oreiller entre ses jambes. Cela permet de surélever la jambe droite et de créer une asymétrie laissant le sacrum libre. On conseille souvent de se coucher sur le côté gauche car cela permet de libérer la veine cave (située à droite).
Mais si vous vous sentez mieux couchée sur le côté droit, suivez l’instinct de votre corps et changez de position. En général, votre “meilleur côté” est le même que celui que vous preniez pour dormir durant les dernières semaines.
Plus une position est “subie”, plus elle vous crispe ce qui compliquera l’ouverture de votre bassin. Un bébé a besoin d’une maman bien oxygénée pour naître. Votre confort est donc le plus important à ce moment de la naissance.
Quelle est la meilleure position physiologique pour accoucher ?
La meilleure position sera celle que votre corps choisira naturellement. Lorsqu’il est libre de ses mouvements, le corps parle tout seul, selon la relation unique de chaque maman-enfant. À ce titre, il n’est pas rare que les femmes accouchent différemment pour chacun de leurs enfants.
Durant les accouchements physiologiques (sans péridurale), il est étonnant de voir les positions parfois improbables qu’adoptent parfois les mamans, dictées par les besoins de leur corps.
Spontanément, le corps adopte la position qui va lui permettre de soulager la douleur et d’aider son bébé à s’engager dans le bassin. Ainsi, certaines mamans vont trouver le siège des toilettes idéal et y rester pendant toute la durée du travail.
En règle générale, les mamans vont plus naturellement se tourner vers des positions qui permettent de réduire la pression sur leur dos (suspendue, à 4 pattes ou encore accroupie). On sait également que les positions asymétriques sont efficaces pour faciliter la descente et la rotation finale du bébé puisque les bébés se présentent dans un axe oblique.
Quand c’est possible, l’eau (douche, baignoire) peut faciliter la détente. Le bruit de l’eau qui coule, la pesanteur ressentie dans l’eau et la chaleur peuvent montrer des résultats très efficaces.
Enfin, le mouvement permet souvent d’accélérer le travail et d’aider son bébé à réaliser sa descente. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à varier les positions. Mais surtout, écoutez-vous et faites confiance à votre corps qui est le meilleur guide de ce qui est bon pour vous et votre bébé.
Chaque naissance est différente, ce qui facilite la naissance et préserve le périnée, c’est de laisser le temps à la naissance et d’adopter la position qui nous paraît la plus intuitive.
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